Le phénomène du trafic induit va entraîner plus de bouchons qu'avant

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Thématique : Les enjeux de circulation routière (trafic)
Date de création : mardi 29 juin 18:15
Date de publication : mercredi 30 juin 09:58
Faisons un petit pari, très facile et certain de gagner comme démontré par les urbanistes du monde entier depuis environ un demi-siècle.
Prenons une base des temps de parcours moyen et médian sur les tronçons non encore élargis.
Réalisons les aménagements.
Un maximum de 2 ans après, reprenons la même base des temps de parcours moyen et médian.
Les 2 auront augmenté, au moins significativement, voire fortement, malgré une capacité en théorie supérieure.
Pourquoi?
- Toute infrastructure est un appel d'air à plus de trafic (cf les pistes cyclables, routes, rues, etc. immédiatement empruntées par davantage d'usagers);
- A plus long terme, des temps de parcours initialement diminués entraînent un éloignement des lieux de travail et d'activités, de trajets de confort non nécessaires, etc.;
- Ces surcapacités routières sont dès lors impactées à un niveau fortement supérieur à avant, les bouchons étant fonction du carré du nombre de véhicules alors que la capacité routière d'une voie en plus est une fonction linéaire.
Je pose donc publiquement le pari de 100 euros que 24 mois après la livraison de cet aménagement (qui se fera, n'en doutons pas), ces temps de parcours auront augmenté de manière mesurable.
Il ne faut donc pas ajouter des voies. Bien au contraire, il faut en limiter la capacité, tout au plus à leur capacité actuelle, réserver la 2ème voie au covoiturage et transports en commun, etc.
Avec l'urgence climatique que nous vivons, et le développement du télétravail, ce projet est absurde, contre productif, provoque de l'étalement urbain supplémentaire, un accroissement du trafic et bien d'autres effets de bord.
Les personnes ayant besoin de leur automobile particulière méritent mieux que perdre un temps supplémentaire dans les bouchons.