Avis de Caroline ABADIE, Députée de l'Isère

CarolineABADIE
Thématique : Les mobilités globales sur le secteur
Date de création : lundi 27 septembre 11:18
Date de publication : lundi 27 septembre 11:33
Depuis de nombreuses années, la hausse du trafic sur les autoroutes de l’agglomération lyonnaise est une réalité. Elle est la conjugaison d’une augmentation de la population de l’aire urbaine lyonnaise qui va absorber la moitié de la hausse démographique prévue dans la région Auvergne Rhône-Alpes d’ici à 2040 et de l’accroissement du trafic de transit.
L’abandon des projets d’une nouvelle autoroute entre Lyon et Saint-Etienne (A45) et de l’Anneau des Sciences ainsi que le déclassement des autoroutes A6 et A7 aux entrées nord et sud de Lyon conduisent à un report du trafic sur l’autoroute A46 (rocade est).
C’est pour cette raison que le projet de l’élargissement de l’A46 sud à deux fois trois voies est à l’étude. Il s’agit d’un projet que je soutiens car il répond à la problématique de l’accroissement du trafic tout en ayant un impact limité sur l’environnement.
En effet, l’emprise totale de l’élargissement de l’A46 sud entre Saint-Priest et le nœud de Ternay sera de l’ordre de 50 ha pour 25 km alors que l’emprise d’une nouvelle autoroute est de 12 ha/km, soit six fois plus à kilométrage identique. Une telle autoroute, reliant l’A432 depuis sa jonction avec l’A43 jusqu’à l’A7 au niveau de Reventin-Vaugris, soit au moins 40 km, viendrait détruire jusqu’à 500 ha de terres agricoles. A l’aune du réchauffement climatique persistant constaté cet été et du rapport du GIEC publié le 9 août dernier, ce ne serait pas acceptable.
Aussi, pour toutes ces raisons, je m’oppose à tout projet de création d’une nouvelle autoroute entre l’A43 et l’A7 en alternative au projet d’élargissement de l’A46 sud.