Le maître d’ouvrage n’apporte aucune information sur les études réalisées par l’Etat (propriétaire de l’infrastructure et ayant cosaisit la CNDP avec Vinci) ces dernières années sur le trafic de transit et un grand contournement autoroutier de la métropole Lyonnaise. Le maître d’ouvrage peut-il apporter des éléments ?

Bobby.46
Thématique : Les enjeux de circulation routière (trafic)
Date de création : samedi 24 juillet 15:02
Page 8/31 de l’expertise TTK il est précisé que le ministre insiste sur le besoin de cohérence entre le projet de mise à 2 x 3 voies de l’A46 Sud et les « mesures à venir » qui pourraient-être issues de la réflexion engagée en parallèle par l’Etat et les collectivités territoriales sur le transit au droit de la Métropole. Pour mémoire, dès les années 90 les services de l’Etat réfléchissaient et concertaient sur la séparation du trafic de transit du reste de trafic par la réalisation d’un grand contournement autoroutier. La DTA de 2006 modifiée 2015 (document opposable) affirme également (pages 16, 26 et 39) la nécessité de cette séparation des trafics. Depuis, à part le débat public de 2001 sur le projet de COL (Contournement Ouest Lyonnais) qui a rapidement été abandonné, plus rien. Il y a bien eu une décision ministérielle du 24 octobre 2013 qui demandait de relancer les études pour un grand contournement mais officiellement rien n’a été communiqué. Dans la lettre de mission du ministre du 11 mai 2016, il est fait référence concernant l’Etat à une « réflexion engagée en parallèle par l’Etat sur le transit ». Il ne peut-être concevable que ces études en parallèle, étroitement liées au projet, ne puissent-être versées au dossier. L’expertise TTK précitée souligne également (page 23/31) que la nécessité de l’élargissement de l’A46 Sud à 2 x 3 voies n’est pas démontrée et n’a de sens que si l’Etat affiche clairement ses projets sur un grand contournement. Toujours sur le trafic de transit, l’étude TTK donne des exemples Européens sur la séparation du trafic de transit du reste des trafics, dont notamment l’A9 à Montpellier, l’A2 aux Pays-Bas, l’A58 en Italie ou encore le projet de Valencia en Espagne. Pour l’A9 à Montpellier on peut rappeler que cela concernait une longueur de 25 km à 2 x 3 voies avec 5 échangeurs et un trafic (TMJA) de 80 000 à 120 000 v/j (ce que l’on risque d’avoir demain sur l’A46 Sud) et moins de 20 % de PL. L’Etat et Vinci ont solutionné le problème en créant une nouvelle A9 à 2 x 3 voies sans échangeur et une nouvelle A709, également à 2 x 3 voies et intégrant des échangeurs pour le trafic local et d’échange.

Réponse

Bonjour,

Nous vous remercions de votre question.

L’état actuel des réflexions sur un grand contournement autoroutier (est ou ouest) de l’agglomération lyonnaise est présenté dans le dossier de concertation (pages 26, 27, 74 et 75). Au regard des coûts, des impacts potentiels en matière de consommation de foncier agricole et naturel et de la difficulté à capter efficacement le trafic de transit sur un tel contournement, qui serait plus long et à péage (par rapport aux itinéraires actuels plus courts et partiellement gratuits), la réalisation d’un telle infrastructure nouvelle n’est pas envisagée à court ou moyen terme par l’État. Des dispositifs de gestion du trafic de transit, notamment d’interdiction plus large des poids lourds en transit, ont été étudiés mais n’ont pas été retenus dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités qui a été promulguée le 24 décembre 2019.

Cordialement,

L’équipe projet A46 Sud