Pourquoi tout miser sur le routier en France ?

Mima
Thématique : Les effets du projet sur le cadre de vie
Date de création : lundi 16 août 10:00
« La France navigue à vue dans le domaine des transports et n’a pas de vision multi-modale à moyen ou long terme. Nos gouvernements successifs se contentent de réagir aux demandes et menaces du secteur routier et renient leurs engagements envers le fret ferroviaire. En conséquence, la part modale du ferroviaire et du fluvial continue de chuter en France et est aujourd’hui à 12%, bien loin des 23,5% de 1990 et de l’objectif de 25% de la loi Grenelle... la route est en situation de quasi-monopole avec 88%, et la situation s’aggrave encore. »
« En 2018, l’ensemble des transports (hors poste et courrier) représente une dépense totale de 425 milliards d’euros, soit 18,1 % du produit intérieur brut (PIB). 73,0 % de la dépense de transport est consacrée à la route, 7,0 % au transport aérien, 6,7 % aux transports collectifs (urbains et en car), 6,6 % au transport ferroviaire,le reste aux transports fluvial et maritime. Les ménages contribuent à la moitié de la dépense courante de transport, essentiellement en compte propre. »
Source : SDES, CCTN 2019
Le transport terrestre de marchandises est essentiellement réalisé par la route (89,1 % du transport intérieur hors oléoducs). La part des modes non routiers a fortement chuté au cours des deux dernières décennies, du fait de la réduction du transport ferroviaire (- 4,5 % par an en moyenne entre 1997 et 2010). Hors oléoducs, la part modale du transport ferroviaire était quasi stable depuis 2011. Elle baisse en 2018, pour s’établir à 9,0 %, en raison des grèves du deuxième trimestre à la SNCF.
Merci pour votre réponse.

Réponse

Bonjour,

Nous vous remercions de votre question.

L’État porte une ambition forte en matière de développement du fret ferroviaire. Ainsi, le ministre des Transports a annoncé le 13 septembre 2021 un nouveau plan de soutien au fret ferroviaire de 170 M€ tous les ans jusqu’en 2024.

Inscrits dans le projet de loi de finances 2021, ces 170 millions d’euros d’aide à l’exploitation se rapportent à :

•la prise en charge à hauteur de 50 % des péages dus par les opérateurs de fret à SNCF Réseau ;

•70 M€ pour les wagons isolés ;

•47 M€ pour l’exploitation des services de transport combiné ;

•15 M€ pour les autoroutes ferroviaires.

Ce soutien à l’exploitation sera pérennisé sur les trois prochaines années pour appuyer les opérateurs. C’est un engagement fort et inédit.

La stratégie nationale comprend 72 mesures et vise le doublement de la part modale du fret ferroviaire d’ici à 2030. Cet objectif est notamment inscrit pour la loi climat et résilience.

Cette stratégie vise à répondre à quatre enjeux majeurs :

•assurer la viabilité des services et la pérennité du modèle économique des opérateurs de fret ferroviaire ;

•améliorer la qualité de service fournie par SNCF Réseau ;

•renforcer la performance des infrastructures permettant le développement du fret ferroviaire ;

•développer la coordination avec le portuaire et le fluvial.

Les éléments de la stratégie frêt sont disponibles au lien suivant: https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/210909_Strategie_developpement_fret_ferroviaire.pdf

À ces mesures s’ajoutent 4,7 Mds € du plan de relance qui seront mobilisés pour améliorer la qualité du réseau ferroviaire afin d’augmenter l’offre de trains dans ses différents usages :

•régénérer et moderniser le réseau national le plus utilisé ;

•réinvestir, avec les régions, dans les lignes de desserte fine du territoire ;

•redévelopper des offres de trains de nuit ;

•investir dans les infrastructures permettant le développement du fret ferroviaire.

Cordialement,

L’équipe projet A46 Sud